Poésie️Bonjour monsieur l'hiver de Patrick Bousquet (version 4 strophes) ️ Vidéo de Apprendre les ! sur youtube Il existe plusieurs versions données par les
Bonjour Monsieur l'hiver - Hé ! bonjour monsieur l'Hiver ! Ça faisait longtemps... Bienvenue sur notre terre, Magicien tout blanc. - Les montagnes t'espéraient ; Les sapins pleuraient ; Les marmottes s'indignaient ; Reviendra-t-il jamais ? - Mes patins s'ennuyaient ; Mes petits skis aussi ; On était tous inquiets ; Reviendra-t-il jamais ? - Hé ! bonjour monsieur l'Hiver ! Ça faisait longtemps ... Bienvenue sur notre terre, Magicien tout blanc. © Patrick Bousquet Ce poeme m'a beaucoup Plut...... Voici bientôt mon 100eme commentaire, qui sera celle ci ? Un petit cadeau prévu......
Satya: l’attentat de Jean-Michel Payet (Blue cerises, saison 1) Satya : l’a faute à Voltaire de Jean-Michel Payet (Blue cerises, saison 2) Satya : de musc et de havane de JM Payet (Blue cerises, saison 3) Satya : Lune Bleue de Jean-Michel Payet (Blue cerises, saison 4) Sauf que d’Anne Vantal. Sauf si de Jim Averbeck.

Publié le 16 décembre 2015 par Natsuki Bonjour monsieur l'Hiver - Hé ! bonjour monsieur l'Hiver ! Ça faisait longtemps... Bienvenue sur notre terre, Magicien tout blanc. - Les montagnes t'espéraient ; Les sapins pleuraient ; Les marmottes s'indignaient ; Reviendra-t-il jamais ? - Mes patins s'ennuyaient ; Mes petits skis aussi ; On était tous inquiets ; Reviendra-t-il jamais ? - Hé ! bonjour monsieur l'Hiver ! Ça faisait longtemps ... Bienvenue sur notre terre, Magicien tout blanc. Patrick Bousquet

Poésies: Une Saison en enfer-Illuminations Rimbaud,Arthur Poésies complètes Poésies d'écoliers 1-3 Duvauchel,Léon ORY42290560 R LE C Q ORY42300560 ORY42310560 846.LE C V ORY42320560 ORY42330560 R LE C É Ollivier,Mikaël Tout est fatal 2-226-13701-7 Au secours de la licorne Osborne,Mary Pope 978-2-7470-2616-1 Au temps du Poésies Bonjour monsieur l’Hiver, Il a neigé 3 février 2014 poésies Commentaires fermés sur Poésies Bonjour monsieur l’Hiver, Il a neigé au choix Il a neigé » de Maurice Carême Va l’écouter sur la page Bonjour monsieur l’Hiver » de Patrick Bousquet Clique sur le lien poesie pour lire le texte. EPS 28 janvier 2014 EPS ce1fstjo Commentaires fermés sur EPS L’ultimate est un sport collectif utilisant un frisbee opposant deux équipes de sept joueurs. L’objectif est de marquer des points en progressant sur le terrain par passes successives vers la zone d’en-but adverse et d’y réceptionner le disque. Wikipédia Lettre de voeux 27 janvier 2014 articles récents ce1fstjo Commentaires fermés sur Lettre de voeux Bonjour, J’ai bien lu toutes vos lettres et je vous remercie. Dans ma lettre du 5 janvier, je vous demandais si vous vouliez partir en voyage et où? Voici les propositions que vous me faites. Lyon, Paris 3 élèves, le Maroc,un autre pays, faire le tour du monde, New York, Walibi, en Italie,Lamoura 2,4, 10 ou même 13 jours 9 demandes. Nous n’avons pas le temps de partir faire le tour du monde d’ici fin juin mais nous irons peut être dans le Jura. Alors au travail ! Bonne journée ! Votre maîtresse Petit-Glaçon, l’enfant esquimau 19 décembre 2013 articles récents, biblio blog ce1fstjo Commentaires fermés sur Petit-Glaçon, l’enfant esquimau Petit-Glaçon, l’enfant esquimau De 6 ans à 8 ans Un conte plein d’espoir sur la tolérance et la différence, qui se déroule sur la banquise, chez les Esquimaux. Un conte initiatique à rebours puisque c’est le jeune héros qui parvient à faire changer … Pain d’épices 1 décembre 2013 sorties, activités ce1fstjo Commentaires fermés sur Pain d’épices Pain d’épices maison confectionné avec l’aide de notre cuisinière France et des parents. ingrédients beurre, œufs, sucre cassonade, miel, épices,farine de blé et de sarrasin, levure TBI tableau blanc interactif 30 octobre 2013 articles récents, textes ce1fstjo Commentaires fermés sur TBI tableau blanc interactif Il est bien ce tableau tactile. Nous faisons des choses intéressantes sur ce tableau tactile. Mathis Nous avons un nouveau tableau depuis jeudi 10 octobre 2013. Eve Le tableau est très joli. Mardi, il y avait un tableau où on écrivait à la craie et ce matin, il avait un tableau tactile. Anouck On a un nouveau tableau, c’est trop génial. Lana Hier nous avons écrit nos prénoms sur notre nouveau tableau avec notre doigt. Louise Chansons traditionnelles 26 juin 2013 éducation musicale ce1fstjo Commentaires fermés sur Chansons traditionnelles Le mardi 25 juin 2013, Sylvain nous a joué le refrain et le premier couplet de quelques chansons traditionnelles avec son trombone puis nous les avons écoutées • Cadet Rousselle • Malbrough s’en va en guerre • V’là l’bon vent, v’là l’joli vent • Aux marches du palais • À la claire fontaine • Gentil coquelicot • À la volette • Le bon roi Dagobert • La mère Michel • Vent frais, vent du matin • Il était un petit navire Il était un petit navire Il était un petit navire Qui n’avait ja-ja-jamais navigué Ohé, ohé… Il partit pour un long voyage Sur la mer Mé-Mé-Méditerrannée Ohé, ohé… Ohé, ohé Matelot Matelot navigue sur les flots Ohé, ohé Matelot Matelot navigue sur les flots … Quelques phrases 24 juin 2013 textes ce1fstjo Commentaires fermés sur Quelques phrases Quelques phrases sur nos voyages écrites et tapées par les élèves. Nous partons en voyage scolaire avec notre classe. Zoé Où est la classe ? Baptiste Nous allons visiter le musée du jouet à Moirans. Maxence Je prépare ma valise pour le voyage à Lamoura. Melyna !!!!! Nous allons partir 2 jours à Lamoura. Nous partons en voyage. Je prépare ma valise pour partir en voyage. Lylie Nous posons un ballon sur la table. Julien !!!!!! Notre voyage est génial. Jules Quand as-tu fêté ton anniversaire? Açelya Je suis le 1er de ma classe. Jean Je pose une question à ma maman. Axel Je vais partir en vacances. Constance On me pose une question. Sybille Où avez-vous vu ce papillon, à Lamoura ? Lylie Les enfants de la classe de C E 1FR préparent leur valise. Hugo Quand visites- tu le musée du jouet. Lylie Je pose ma DS. Evan Dans la classe, les enfants posent une question. Jules Nous préparons notre voyage. Olivier Nous partons en voyage à Moirans. Jules. Nous allons à Lamoura. Evan . Charades 24 juin 2013 articles récents, textes ce1fstjo Commentaires fermés sur Charades Une charade Les cochons se roulent dans mon 1er premier. Mon 2ème n’est pas rapide. Mon 3ème est un oiseau noir. Mon tout fabrique du pain. 2 ème charade Mon 1ère c’est un animal qui miaule. Dans mon 2ème c’est un poisson que l’on mange à l’huile. Mon tout est le petit du 1er Réponses 1 boue – lent – geai un boulanger 2 chat – thon un chaton Lamoura juin 2013 11 juin 2013 séjour Lamoura ce1fstjo Commentaires fermés sur Lamoura juin 2013 Je suis allé à Lamoura et c’était trop bien. Nous avons fait de l’orientation avec Marc nous avons mangé au self, nous avons fait de l’escalade aussi avec Marc et nous avons dîné au self. Le lendemain,nous avons déjeuné puis nous sommes allés à la piscine . Après le repas, nous sommes allés dans la nature avec Anthony. Julien A Lamoura, j’ai fait de l’escalade. J’ai écrit une lettre à mes parents. Juliette Nous sommes allés à la piscine. J’ai bien aimé l’orientation. J’aime aussi l’escalade. J’ai dormi avec Jean. Le film qu’on a vu au cinéma était Astérix et Obélix au service de sa majesté. Baptiste A Lamoura, ça va être trop bien car il y plein de papillons, il va y avoir mes copines. La sortie nature à Lamoura a été très bien. Au centre, après le petit déjeuner, nous sommes allés à la piscine. J’ai aimé l’escalade. Héloïse A Lamoura, nous avons fait de l’escalade. J’aime bien le tir à la carabine. Je suis allé à la piscine et au cinéma. J’ai dormi dans une chambre avec Maxence. Yannis A Lamoura, nous avons fait une balade. J’ai bien aimé la piscine, et j’ai fait de l’escalade. Au cinéma, nous avons regardé Astérix et Obélix. Dans la chambre, j’ai dormi avec Morgane et Zoé. Sybille A Lamoura, nous sommes allés à la piscine, nous avons fait une course d’orientation, du tir à la carabine laser. Jean A Lamoura, nous avons fêté l’anniversaire d’Arda. J’ai dormi avec Naomi, on a bien rigolé. Nous avons regardé Astérix et Obélix au service de sa Majesté ». Nous avons bien joué. Marie A Lamoura, je suis allée à la piscine. Nous avons fait de l’escalade. J’ai mangé dans la cantine. J’ai dormi avec Lylie. J’ai regardé au cinéma Astérix et Obélix. Açelya Billets précédents Billets suivants » 25avr. 2014 - 12 poésies illustrées sur le thème du printemps, pour les élèves de cycle 2 et de cycle 3. 25 avr. 2014 - 12 poésies illustrées sur le thème du printemps, pour les élèves de cycle 2 et de cycle 3. Pinterest. Explorar. Cuando haya resultados de autocompletar disponibles, usa las flechas arriba y abajo para revisarlos y Entrar para seleccionar uno. Los usuarios de

poésies sur le thème de l’hiver page 2 PAGE 1 - A à G CLIC pour accéder à cette page 1. Corinne Albaut - Le bonhomme de neige 2. Guillaume Apollinaire - Les sapins 3. Paul Arène - Paysage 4. Albert Atzenwiler - Le bonhomme de neige 5. Théodore de Banville - L'hiver 6. Patrick Bousquet - Bonjour monsieur l'hiver 7. Marguerite Brunat-Provins - Sur l'arbre rouge 8. Maurice Carême - La dernière pomme - Il a neigé - Le givre 9. Pernette Chaponnière - La neige / Le sapin de Noël 10. Anne-Marie Chapouton - L'hiver, la neige 11. François Coppée - Il a neigé - La mort des oiseaux 12. Guy-Charles Cros - Matin de décembre / Croquis de janvier 13. Lucie Delarue-Mardrus - L'hiver 14. Louis Delorme - Le flocon 15. Hermin Dubus - La neige papillonne 16. Micheline Dupray - Les oiseaux de l'hiver 17. Jason Émond - Le bonhomme de neige 18. Jean de La Fontaine - La cigale et la fourmi 19. Pierre Gamarra - Où est donc passé le feu ? 20. Théophile Gautier - Décembre - Fantaisies d'hiver La dernière feuille - La bonne soirée 21. Fernand Gregh - Un soir 22. Eugène Guillevic - L'ennemi - Arbre l'hiverPAGE 2 - H à O VOUS Y ÊTES 23. Franz Hellens - Manège d'hiver 24. Victor Hugo - La bise deux textes 25. Illberg - Toc ! Toc ! ouvrez-moi ! 26. Francis Jammes - Il va neiger 27. Jules Laforgue - Couchant d'hiver - Pâle soleil d'hiver 28. Annaïk Le Léard - Quand la neige tombe 29. André Mary - Rondeau de la neige 30. Guy de Maupassant - Nuit de neige 31. Fernand Mazade - Attente 32. Pierre Menanteau - Le vieux rosier 33. Catulle Mendès - paysage de neige 34. Louis Mercier - Psaume à la neige 35. Jacqueline Mériot - Neige 36. Jean-Luc Moreau - Chanson d'hiver 37. Madeleine Morize - Chanson d'hiver 38. Vincent Muselli - Décembre 39. Alfred de Musset - Le premier frisson d'hiver 40. Émile Nelligan - Soir d'hiver 41. Gérard de Nerval - Les papillons 42. Anna de Noailles Comtesse - L'hiver 43. Jean Orizet - L'or sous le givre - Haute ponctuation du silence 44. Charles d'Orléans - Hiver, vous n'êtes qu'un vilain Yver, vous n'estes qu'un villain PAGE 3 - P à Z CLIC pour accéder à cette page 45. Louisa Paulin - Chant de neige 46. Alexandre Pouchkine - Soir d''hiver 47. Gisèle Prassinos - Neige 48. Jacques Prévert - Chanson pour les enfants l'hiver Noël des ramasseurs de neige 49. Raymond Radiguet - Vitres 50. Pierre Reverdy - Souffle - Calme intérieur - Son de cloche La neige tombe - Temps couvert 51. Jean Richepin - La neige tombe - Première gelée La neige est belle La neige est triste - La petite qui tousse 52. Arthur Rimbaud - Les corbeaux 53. Paul-Alexis Robic - Les douze lutins 54. Georges Rodenbach - Ô neige, toi la douce endormeuse des bruits 55. Jean Rousselot - La neige 56. Jules Supervielle - Le pommier 57. Frédéric-Jacques Temple - La blanche migration 58. André Theuriet - La ferme Les 4 premières strophes sur l'hiver 59. Georg Trakl - En hiver 60. Émile Verhaeren - La neige - Neige 61. Paul Verlaine - Dans l'interminable ennui de la plaine 62. Jules Verne - Quand par le dur hiver 63. Théophile de Viau - Ode contre l'hiver 64. Gabriel Vicaire - Matin de neige 65. Alfred de Vigny - La neige 66. Paul Vincensini - La boule de neige - Moi l'hiver je pense - Hiver 67. Francis Yard - La neige au village 23. Franz Hellens 1881-1972, de son vrai nom Frédéric Van Ermengem, est un romancier et poète belge. Pierre Menanteau, poète voir le sommaire, est l'auteur du Florilège poétique de Franz Hellens, illustré par Michel Ciry L'Amitié par le Livre - 1963 Manège d'hiver titre proposé La terre ce matin s'enroule Dans ses beaux draps de neige. Allons nous mettre en boule Et roule, roule mon manège, Tourne, tourne entre terre et ciel Jusqu'au prochain dégel. Franz Hellens en attendant leur complète mise en ligne sur ce site, les poésies sur le thème de l’hiver sont toujours à cette adresse blog lieucommun poésies d’hiver 24. Victor Hugo 1802-1885 est ce romancier et poète tellement célèbre qu'on ne le présente plus, ça lui apprendra ... La bise Va-t'en, me dit la bise, C'est mon tour de chanter. Et tremblante, surprise, N'osant pas résister, Fort décontenancée Devant un Quos ego, Ma chanson est chassée Par cette Virago. Pluie. On me congédie Partout, sur tous les tons. Fin de la comédie. Hirondelles, partons. Grêle et vent. La ramée Tord ses bras rabougris ; Là-bas fuit la fumée Blanche sur le ciel gris. Une pâle dorure Jaunit les coteaux froids. Le trou de ma serrure Me souffle sur les doigts. Victor Hugo "Les Chansons des rues et des bois" Le même passage se retrouve dans cet extrait d'un autre poème, publié dans un recueil posthume, et dont on propose en classe élémentaire en général, la strophe en couleur La bise Le temps mène le deuil de notre destinée ; La terre est un sépulcre, et la lugubre année, Gardienne pâle des tombeaux, Autour du cénotaphe où gît, couvert de voiles, Le genre humain couché sous le drap des étoiles, Allume ses douze flambeaux. La bise fait le bruit d'un géant qui soupire ; La fenêtre palpite et la porte respire ; Le vent d'hiver glapit sous les tuiles des toits ; Le feu fait à mon âtre une pâle dorure ; Le trou de ma serrure Me souffle sur les doigts. Victor Hugo "Dernière Gerbe" - 1941 - titre donné et textes choisis par Paul Maurice parmi les manuscrits de l'auteur pour cette édition posthume 25. Gérard Illberg, qui signe de son seul nom, Illberg, écrivain et poète contemporain, a publié de nombreux recueils de poèmes et des contes et légendes de sa région natale, les Vosges. Voici un joli texte pour la classe Toc ! Toc ! ouvrez-moi ! Toc ! Toc ! bonnes gens, ouvrez-moi ! Ayez pitié d’une mésange. Puis-je venir dans votre grange ? Dans le verger, il fait si froid. Toc ! Toc ! bonnes gens, ouvrez-moi ! La neige recouvre la terre ; Je suis seule et n’ai plus de mère. Il fait si chaud sous votre toit. Toc ! Toc ! bonnes gens, ouvrez-moi ! Je me contenterai des miettes Qui resteront dans vos assiettes. Comme on doit être bien chez soi ! Toc ! Toc ! bonnes gens, ouvrez-moi ! Je serai toujours propre et sage, Mais ne me mettez pas en cage ; Il est si triste, cet endroit. Toc ! Toc ! bonnes gens, ouvrez-moi ! Je ne serai pas une ingrate ; Je chanterai une sonate, Pour vous, au printemps, dans le bois. Gérard Illberg "Choix de poésies pour enfants de 8 à 12 ans" - édit André Bonne, 1961 26. Francis Jammes 1868-1938 est l'auteur de "La Prière", poème chanté par Georges Brassens voir sur le blog et bientôt sur ce site la catégorie BRASSENS et de "J'aime l'âne si doux".Qualifié parfois de "poète naturaliste", il porte une tendresse particulière à cet animal. Ce texte d'hiver n'est pas à ranger parmi les plus gais de l'auteur. Il va neiger à Léopold Bauby Il va neiger dans quelques jours. Je me souviens De l'an dernier. Je me souviens de mes tristesses Au coin du feu. Si l'on m'avait demandé "Qu'est-ce ?" J'aurais dit "Laissez-moi tranquille. Ce n'est rien". J'ai bien réfléchi, l'année d'avant, dans ma chambre, Pendant que la neige lourde tombait dehors. J'ai réfléchi pour rien. A présent comme alors Je fume une pipe en bois avec un bout d'ambre. Ma vieille commode en chêne sent toujours bon. Mais moi j'étais bête parce que ces choses Ne pouvaient pas changer et que c'est une pose De vouloir chasser les choses que nous savons. Pourquoi donc pensons-nous et parlons-nous ? C'est drôle ; Nos larmes et nos baisers, eux ne parlent pas, Et cependant nous les comprenons, et les pas D'un ami sont plus doux que de douces paroles. On a baptisé les étoiles sans penser Qu'elles n'avaient pas besoin de nom, et les nombres Qui prouvent que les belles comètes dans l'ombre Passeront, ne les forceront pas à passer. Et maintenant même, où sont mes vieilles tristesses De l'an dernier ? A peine si je me souviens. Je dirais "Laissez-moi tranquille, ce n'est rien," Si dans ma chambre on venait me demander "Qu'est-ce ?" Francis Jammes "De l'angélus de l'aube à l'angélus du soir" - 1888 27. Jules Laforgue 1860-1887 est un poète "décadent" mouvement littéraire précurseur du symbolisme et teinté de naturalisme, et aussi familier du groupe littéraire "Hydropathe", également précurseur du symbolisme, dont fut membre Alphonse Allais. J’aurai passé ma vie le long des quais À faillir m’embarquer Dans de biens funestes histoires Tout cela pour l’amour De mon cœur fou de la gloire d’amour. "Derniers vers", 1890 Deux poèmes qui trahissent la douleur de vivre de Jules Laforgue Couchant d'hiver extrait Quel couchant douloureux nous avons eu ce soir ! Dans les arbres pleurait un vent de désespoir, Abattant du bois mort dans les feuilles rouillées, A travers le lacis des branches dépouillées Dont l'eau-forte sabrait le ciel bleu-clair et froid, Solitaire et navrant, descendait l'arbre-roi. Ô Soleil ! l'autre été, magnifique en ta gloire, Tu sombrais, radieux comme un grand Saint-Ciboire, Incendiant l'azur ! A présent, nous voyons Un disque safrane, malade, sans rayons, Qui meurt à l'horizon balayé de cinabre, Tout seul, dans un décor poitrinaire et macabre, Colorant faiblement les nuages frileux En blanc morne et livide, en verdâtre fielleux. Vieil or, rose fané, gris de plomb, lilas pâle, Oh ! c'est fini, fini ! Longuement le vent râle, Tout est jaune et poussif ; les jours sont révolus, La Terre a fait son temps ; ses reins n'en peuvent plus. ... Jules Laforgue "Le sanglot de la terre" - 1901 Pâle soleil d'hiver Sonnet Pâle soleil d'hiver, tu filtres du ciel gris Un rayon souffreteux qui fait plus triste encore La cité s'éveillant dans sa rumeur sonore ; Et c'est sous ce jour faux que tu veux voir Paris. Tu songes à ces temps où, pur de son mépris, L'homme ignorait le spleen, ce mal qui nous dévore, Jouissait d'un beau vers, du galbe d'une amphore, Et vivait sans remords sous l'azur incompris. Tu te dis, n'est-ce pas, que la Terre, ta fille, Nourrit en ce moment une pauvre famille ? Et qu'elle a fait son temps ? - Mais, ne sois pas si fier ! Devant l'Éternité, tu n'es qu'une fusée Qui passe. Et tu mourras, ô vieille lampe usée, Soleil jaune et poussif, pâle soleil d'hiver. Jules Laforgue "Le sanglot de la terre" - 1901 28. Annaïk Le Léard 1892-1972 était une poète bretonne. Quand la neige tombe Quand la neige tombe, Est-ce une colombe Qui secoue au vent Son plumage blanc ? Ou tout un cortège De blancs perce-neige Qui suit en dansant Le Prince Charmant ? Annaïk Le Léard 29. André Mary 1879-1962 était tout à la fois éditeur, traducteur de poésies et de romans de l'ancien français au français moderne, en plus d'être romancier et poète lui-même. On lui doit en particulier la mise en français moderne du Roman de la Rose en 1929, des Anthologies du Moyen Âge poésie et prose, le roman Les Profondeurs de la forêt 1946, et des recueils de poèmes, dont Les Sentiers du paradis et Les rondeaux 1926. Il a signé certains ouvrages du pseudonyme Jean-Vorle Monniot par exemple la traduction du Livre des oraisons, de Gaston Phébus. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Le rondeau, initialement chanson de ronde, dans le sens de danse, où la musique et le rythme ont donc leur importance, est également appelé aussi rondel. C'est, en poésie écrite, une forme de poème qui obéit à quelques règles trois strophes de 5, 3 et 5 vers ou 4, 4 et 5 en déca ou octosyllabes, utilisant deux rimes seulement, et la reprise d'une partie du premier vers en refrain dans les strophes 2 et 3. André Mary prend des libertés avec la forme et saupoudre celui-ci de quelques termes d'ancien français* les neiges d'antan ? Rondeau de la neige Tombe la neige ! Triste manège Moucher, toussir, Prendre élixir, Au lit gésir. Maint déplaisir Mon mal rengrège. Tombe la neige. Pardonnerai-je ? Ou haïrai-je ? Je n'ai loisir De rien choisir. Sur tout désir Tombe la neige. * toussir tousser gésir être étendu, allongé. Conjugaison à l'indicatif présent je gis, tu gis, il gît sur les tombes ici-gît, nous gisons, vous gisez, ils gisent rengrèger augmenter, s'aggraver André Mary "Rimes et bacchanales" - 1935 30. Guy de Maupassant 1850-1893 est un auteur français de romans Une vie ; Bel ami et de nouvelles Boule de Suif ; Les Contes de la bécasse. C'est aussi un poète sont les passages en couleur de cette poésie qui sont proposés aux élèves d'élémentaire Nuit de neige La grande plaine est blanche, immobile et sans voix. Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte. Mais on entend parfois, comme une morne plainte, Quelque chien sans abri qui hurle au coin d'un bois. Plus de chansons dans l'air, sous nos pieds plus de chaumes. L'hiver s'est abattu sur toute floraison ; Des arbres dépouillés dressent à l'horizon Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes. La lune est large et pâle et semble se hâter. On dirait qu'elle a froid dans le grand ciel austère. De son morne regard elle parcourt la terre, Et, voyant tout désert, s'empresse à nous quitter. Et froids tombent sur nous les rayons qu'elle darde, Fantastiques lueurs qu'elle s'en va semant ; Et la neige s'éclaire au loin, sinistrement, Aux étranges reflets de la clarté blafarde. Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux ! Un vent glacé frissonne et court par les allées ; Eux, n'ayant plus l'asile ombragé des berceaux, Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées. Dans les grands arbres nus que couvre le verglas Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ; De leur œil inquiet ils regardent la neige, Attendant jusqu'au jour la nuit qui ne vient pas. Guy de Maupassant 31. Fernand Mazade 1863-1939 est l'auteur entre-autres, de recueils de poésie, et d'une Anthologie des poètes français des origines à nos jours, en plusieurs tomes Librairie de france, 1927. Il décrit le trop long hiver dans ce joli petit poème de facture naïve Attente Il neige. La source écume et frissonne Avant que d'aller mourir dans la mer. Un seul arbre est vert c'est un chêne-vert. Le jour se dissipe et l'angélus sonne. Le village tousse et s'encapuchonne. Aucune chanson ne réchauffe l'air Les chardonnerets n'aiment point l'hiver. Sur les sentiers blancs ne passe personne. Le beau mois de mai quand reviendra-t-il ? Pourrons-nous bientôt cueillir le myrtil ? Et des papillons voir les arrivées ? * Sous le chêne vert, trois enfants blottis Chevelures d'or tout ébouriffées Yeux écarquillés, membres engourdis, Trois petits enfants attendent les fées. * Merci à armelle1 de nous avoir transmis la dernière strophe du poème en commentaire de ce texte sur le blog Fernand Mazade "Intermède fantasque" - Dans les "Cahiers de la quinzaine" - 1936 Menanteau 1895-1992, poète familier des écoles, a publié quelques recueils, des romans, et contribué par ses florilèges et anthologies à diffuser la poésie. Le vieux rosier Quand pourrai-je me reposer ? Dit le rosier, J'ai tant de roses, tant de roses ... C'est en hiver qu'il se repose. Sait-il alors qu'il a porté Le poids léger du mois de mai Sait-il encor qu'une autre année En décembre il portait trois roses O vieux rosier, ce poids léger, Accepte-le comme un poète Qui, sous la blancheur de sa tête, Voit s'épanouir la beauté ! Pierre Menanteau 33. Catulle Mendès 1841-1909 est un des fondateurs du mouvement littéraire Le Parnasse, avec des poètes comme Leconte de Lisle qui en est considéré, si on peut dire, comme le leader, François Coppée, José-Maria de Heredia et Théodore de poètes prônent et pratiquent "l'art pour l'art", c'est-à-dire une poésie dégagée de toute expression sentimentale ou sociale, tournée uniquement vers la beauté. Paysage de neige Au dedans, le silence et la paix sont profonds ; De froides pesanteurs descendent des plafonds, Et, miroirs blanchissants, des parois colossales Cernent de marbre nu l'isolement des salles. De loin en loin, et dans les dalles enchâssé, Un bassin de porphyre au rebord verglacé Courbe sa profondeur polie, où l'onde gèle ; Le froid durcissement a poussé la margelle, Et le porphyre en plus d un endroit est fendu ; Un jet d'eau qui montait n'est point redescendu, Roseau de diamant dont la cime évasée Suspend une immobile ombelle de rosée. Dans la vasque, pourtant, des fleurs, givre à demi, Semblent les rêves frais du cristal endormi Et sèment d'orbes blancs sa lucide surface, Lotus de neige éclos sur un étang de glace, Lys étranges, dans l'âme éveillant l'idéal D'on ne sait quel printemps farouche et boréal. Catulle Mendès - 1869, passage de "La Vision suprême", partie IV dans le recueil "Hespérus", Librairie des Bibliophiles, 1872 34. Louis Mercier 1870-1951 a célébré dans ses poèmes la nature de sa région natale, le Forez. On trouve le poème suivant dans son recueil Le Poème de la maison éditions Calmann-Lévy, 1910. Psaume à la neige Louange à la neige blanche, amie des grands sapins noirs ! Parce qu'elle préfère nos ramures à celles des autres arbres. Parce que ses papillons se prennent innombrables aux aiguilles de notre feuillage. Parce qu'elle est légère, silencieuse, Immaculée. Parce qu'elle nous revêt d'une blancheur plus blanche que tout ce qu'il y a de blanc au monde. Plus blanche que les fleurs du narcisse et du lys. Plus blanche que l'écume du ruisseau qui saute sur les pierres. Plus blanche que la face de la lune par les claires nuits d'hiver. Plus blanche que les étoiles qui fleurissent dans les prés de la nuit. Louange à la neige, amie des sapins noirs. Louis Mercier "Le poème de la maison" 35. Jacqueline Mériot est une écrivaine contemporaine, poète, auteure de contes et légendes, animatrice de "Rencontres Poétiques".Elle a enregistré sur CD audio des poèmes et des contes voir le site, lien ci-dessous. Recueils de poésie Papiers Découpés Les Dossiers d'Aquitaine, 2004 ; Fleurs du silence 2005, Refuges, Matins de brume, Lueurs du soir. On trouvera plus d'informations sur son site Neige Sur la musique du silence Dansent dansent les flocons blancs Qui se balancent Et qui s'en vont Tisser une douce couverture Pour la terre qui s'endort Sur la musique du silence Dansent dansent les flocons blancs. Jacqueline Mériot Moreau, né en 1927, est écrivain, poète et est l’auteur de recueils de poèmes un parmi bien d’autres Poèmes de la souris verte, Hachette Jeunesse, 2003 et d’anthologies La Liberté racontée aux enfants, éditions ouvrières, 1988, et a également écrit des contes pour les enfants. Chanson d'hiver Le soleil est en congé Comme il neige ! comme il neige ! Le soleil est en congé Joli temps pour voyager !... La froidure a délogé Sous la neige, sous la neige, La froidure a délogé Les oiseaux du potager. Le soleil est en congé Comme il neige ! comme il neige ! Le soleil est en congé Quelque part à l'étranger ?... Quant à moi, flocons légers, Quand il neige, quand il neige, Quant à moi, flocons légers, J'aime à vous voir voltiger. Le soleil est en congé Comme il neige ! comme il neige ! Le soleil est en congé S'il n'a pas déménagé ! ... Chacun de s'interroger, Tant il neige, tant il neige, Chacun de s'interroger Jusqu'à quand va-t-il neiger ? Jean-Luc Moreau "Poèmes de la souris verte - éditions Hachette Jeunesse, 2003 37. Madeleine Morizeou Madeleine Prat ou encore Madeleine Prat-Morize 1877-1967, a écrit des poèmes classiques d'une grande sensibilité non publiés à notre connaissance, que présente son petit-fils à cette adresse Le poète c’est un homme qui peut ne jamais savoir forger un vers mais qui comprend le langage mystérieux des fleurs, les signes des étoiles et la poésie troublante des rayons de lune. » Madeleine Morize 1898 Ce poème a été emprunté à l’adresse en propose parfois les passages descriptifs en école élémentaire, en évitant c’est quand même dommage la belle et triste métaphore sur la vie et la mort. Chanson d'hiver Les flocons, loin du ciel sévère, S'en sont allés, tout en dansant, Bien pressés d'atteindre la terre Qui les attirait doucement. Menant une ronde joyeuse, Ils semblent un duvet léger Échappé d'une aile soyeuse Et que le vent fait voltiger. Petits et clairs, dans la tourmente, Ils ont l'allure de lutins Qui se frôlent dans la descente Aussi caressants que mutins. Mais la glace emprisonne et gèle Les jolis flocons blancs si fous. La mort étend sur tout son aile. Cœurs qui souffrez, endormez-vous ! Et maintenant, dans le mystère, Sous l'épaisseur du manteau blanc, C'est le grand travail de la terre ! Elle prépare dans son flanc Toutes les richesses futures Les fleurs si douces du printemps, De l'été, les vertes ramures, De l'automne, les tons ardents. Et pourtant, elle semble morte ; Les charmes sont ensevelis ; Chaque neige que le vent porte Du linceul alourdit les plis. Cette blancheur s'immobilise Sous le ciel gris, en contours flous Et toute forme est imprécise. Oh ! Cœurs qui dormez, rêvez-vous ? Mais voici que dans la nature Viennent à passer des frissons. Peu à peu s'en vont la froidure, La neige pâle et les glaçons. Écartant son voile superbe, La terre apparaît et sourit ; Des rubans d'eau courent dans l'herbe Qui, sous leurs baisers, reverdit. Et, là-bas, voilà que s'éveille La voix profonde des forêts Et que s'ouvre, pure merveille, La clochette des blancs muguets. La vie, en tout, fleurit et chante Et l'air est infiniment doux. Il se lève une aube charmante. Cœurs qu'on croit morts, réveillez-vous ! Madeleine Morize écrit en mars 1917 38. Vincent Muselli 1879-1956 est un poète lyrique français. Décembre Voici qu'un deuil nouveau couvre le voisinage, Déjà l'eau des étangs gèle dans les roseaux, Et déjà les chemins sont pleins de ton carnage, Hiver ! cruel chasseur de feuilles et d'oiseaux. Vincent Muselli "L'Oeuvre Poétique" - numéro spécial de la revue Points & Contrepoints, 1957 39. Alfred de Musset 1810-1857 est un poète romantique, auteur de contes et de pièces de théâtre On ne badine pas avec l'amour». Le premier frisson d'hivertitre proposé Que j'aime le premier frisson d'hiver ! le chaume, Sous le pied du chasseur, refusant de ployer ! Quand vient la pie aux champs que le foin vert embaume, Au fond du vieux château s'éveille le foyer ; C'est le temps de la ville. - Oh ! lorsque l'an dernier, J'y revins, que je vis ce bon Louvre et son dôme, Paris et sa fumée, et tout ce beau royaume J'entends encore au vent les postillons crier, Que j'aimais ce temps gris, ces passants, et la Seine Sous ses mille falots assise en souveraine ! J'allais revoir l'hiver. Et toi, ma vie, et toi ! Oh ! dans tes longs regards j'allais tremper mon âme Je saluais tes murs. Car, qui m'eût dit, madame, Que votre cœur sitôt avait changé pour moi ? Alfred de Musset "Premières poésies" - 1829-1835 40. Émile Nelligan 1879-1941, le poète le plus important du Québec, a connu un destin tragique frappé de schizophrénie à l'âge de 19 ans, il finit son existence en hôpital psychiatrique. Ce texte noir de neige est peut-être à réserver aux plus grands élèves Soir d'hiver Ah ! comme la neige a neigé ! Ma vitre est un jardin de givre. Ah ! comme la neige a neigé! Qu'est-ce que le spasme de vivre À la douleur que j'ai, que j'ai ! Tous les étangs gisent gelés , Mon âme est noire Où vis-je ? Où vais-je ? Tous ses espoirs gisent gelés Je suis la nouvelle Norvège D'où les blonds ciels s'en sont allés. Pleurez, oiseaux de février, Au sinistre frisson des choses, Pleurez, oiseaux de février, Pleurez mes pleurs, pleurez mes roses, Aux branches du genévrier. Ah! comme la neige a neigé ! Ma vitre est un jardin de givre. Ah! comme la neige a neigé ! Qu'est-ce que le spasme de vivre À tout l'ennui que j'ai, que j'ai ! ... Émile Nelligan "Poésies complètes" - éditions Fides, 1952 41. Gérard de Nerval, pseudonyme de Gérard Labrunie 1808-1855 est un poète "moderne", auteur des recueils "Les Filles du Feu" 1854 ; Les Chimères 1854 ; Aurélia ou le rêve et la vie 1855. Il traduit le poète allemand Heinrich Heine . En grande détresse matérielle et morale, il se pend dans une rue de Paris. Je suis le ténébreux, le veuf, l'inconsolé, Le prince d'Aquitaine à la tour abolie Ma seule étoile est morte, et mon luth constellé Porte le soleil noir de la Mélancolie ... Gérard de Nerval dans le poème El Desdichado "le malheureux", en espagnol "Les Chimères" Gérard de Nerval a écrit un long poème pour les papillons absents de l'hiver. On peut en proposer aux élèves le dialogue initial et une ou deux strophes choisies, suivant le niveau de la classe. Les papillons De toutes les belles choses Qui nous manquent en hiver, Qu'aimez-vous mieux ? - Moi, les roses ; - Moi, l'aspect d'un beau pré vert ; - Moi, la moisson blondissante, Chevelure des sillons ; - Moi, le rossignol qui chante ; - Et moi, les beaux papillons ! Le papillon, fleur sans tige, Qui voltige, Que l'on cueille en un réseau ; Dans la nature infinie, Harmonie Entre la plante et l'oiseau !... Quand revient l'été superbe, Je m'en vais au bois tout seul Je m'étends dans la grande herbe, Perdu dans ce vert linceul. Sur ma tête renversée, Là, chacun d'eux à son tour, Passe comme une pensée De poésie ou d'amour ! Voici le papillon faune, Noir et jaune ; Voici le mars azuré, Agitant des étincelles Sur ses ailes D'un velours riche et moiré. Voici le vulcain rapide, Qui vole comme un oiseau Son aile noire et splendide Porte un grand ruban ponceau. Dieux ! le soufré, dans l'espace, Comme un éclair a relui... Mais le joyeux nacré passe, Et je ne vois plus que lui ! Comme un éventail de soie, Il déploie Son manteau semé d'argent ; Et sa robe bigarrée Est dorée D'un or verdâtre et changeant. Voici le machaon-zèbre, De fauve et de noir rayé ; Le deuil, en habit funèbre, Et le miroir bleu strié ; Voici l'argus, feuille-morte, Le morio, le grand-bleu, Et le paon-de-jour qui porte Sur chaque aile un oeil de feu ! Mais le soir brunit nos plaines; Les phalènes Prennent leur essor bruyant, Et les sphinx aux couleurs sombres, Dans les ombres Voltigent en tournoyant. C'est le grand'paon à l'oeil rose Dessiné sur un fond gris Qui ne vole qu'à nuit close, Comme les chauves-souris ; Le bombice du troëne, Rayé de jaune et de vert, Et le papillon du chêne Qui ne meurt pas en hiver !... Voici le sphinx à la tête De squelette, Peinte en blanc sur un fond noir, Que le villageois redoute, Sur sa route, De voir voltiger le soir. Je hais aussi le phalènes, Sombres hôtes de la nuit, Qui voltigent dans nos plaines De sept heures à minuit ; Mais vous, papillons que j'aime, Légers papillons de jour, Tout en vous est un emblême De poésie et d'amour ! Malheur, papillons que j'aime, Doux emblème, A vous pour votre beauté !... Un doigt, de votre corsage, Au passage, Froisse, hélas ! le velouté !... Une toute jeune fille Au coeur tendre, au doux souris, Perçant vos coeurs d'une aiguille, Vous contemple, l'oeil surpris Et vos pattes sont coupées Par l'ongle blanc qui les mord, Et vos antennes crispées Dans les douleurs de la mort!... Gérard de Nerval "Petits châteaux de Bohème" - 1853 42. Anna de Noailles 1876-1933, appelée à juste titre - Comtesse de Noailles, est une écrivaine et une poétesse, au féminin total, romantique et d'autres poèmes en construction dans la catégorie AUTOMNE ... "Je me suis appuyée à la beauté du Monde Et j'ai tenu l'odeur des saisons dans mes mains" ... [extrait du poème L'offrande à la Nature, recueil "Le Cœur innombrable"]. L'hiver C'est l'hiver sans parfums ni chants ... Dans le pré, des brins de verdure Percent de leurs jets fléchissants La neige étincelante et dure ... Quelques buissons gardent encor Des feuilles dures et cassantes Que le vent âpre et rude mord Comme font les chèvres grimpantes. Et les arbres silencieux Que toute cette neige isole Ont cessé de se faire entre eux Leurs confidences bénévoles ... Bois feuillus qui, pendant l'été, Au chaud des feuilles cotonneuses, Avez connu les voluptés Et les cris des huppes chanteuses, Vous qui, dans la douce saison, Respiriez la senteur des gommes, Vous frissonnez à l'horizon Avec des gestes qu'ont les hommes. Vous êtes las, vous êtes nus, Plus rien dans l'air ne vous protège, Et vos cœurs, tendres ou chenus, Se désespèrent sous la neige. Et près de vous, frère orgueilleux, Le sapin où le soleil brille Balance les fruits écailleux Qui luisent entre ses aiguilles ... Anna de Noailles "Le Cœur innombrable" - 1901 43. Jean Orizet est né en 1937. Il est l'auteur de nombreux recueils et d'anthologies de poésie, et l'un des fondateurs de la revue Poésie 1, devenue Poésie1/Vagabondages éditions le cherche midi, première revue distribuée en kiosques. Parmi les derniers livres parus de Jean Orizet Une anthologie de la poésie amoureuse en France Bartillat, janvier 2008 ; Anthologie de la Poésie Française Larousse, 2007 ; L'attrapeur de rêves, roman poétique Melis, 2006 ; et pour les enfants de 7 à 12 ans Les plus beaux poèmes pour les enfants le cherche midi, 1997, paru aussi en Livre de Poche, 2004 L'or sous le givre Grise et blanche une froide alchimie nocturne brise l'instant Au matin c'est le couperet du soleil qui tranche Une pie cherche de l'or sous le givre de la branche Jean Orizet "Miroir oblique" - Librairie de Saint-Germain des Prés, 1969 Haute ponctuation du silence début du poème Sur la neige émiettée de rouges-gorges les sapins, haute ponctuation du silence, supportent presque tout le poids de l'hiver. Leurs branches savent retenir le soleil ou tisser une trame de bise pour quelque vêtement solennel ... Jean Orizet dans "Nouveau trésor de la poésie pour enfants", anthologie de Georges - le cherche midi, 2003 44. Charles d'Orléans, né à Paris le 24 novembre 1394 et mort à Amboise le 5 janvier 1465, duc d'Orléans, est un prince français, connu surtout pour son œuvre poétique réalisée lors de sa longue captivité anglaise. Il est le fils de Louis Ier, duc d'Orléans le frère du roi de France Charles VI, et de Valentine Visconti fille du duc de Milan.» Wikipédia Hiver, vous n'êtes qu'un vilain ... Hiver, vous n'êtes qu'un vilain, Eté est plaisant et gentil, En témoin de Mai et d'Avril Qui l'accompagnent soir et matin. Eté revêt champs, bois et fleurs De sa livrée de verdure, Et de maintes autres couleurs, Par l'ordonnance de Nature. Mais vous, hiver, vous êtes plein De neige, vent, pluie et grésil On doit vous bannir en exil. Sans vous flatter je parle plein, Hiver, vous n'êtes qu'un vilain ! Charles d'Orléans 1394-1465 version originale Yver, vous n'estes qu'un villain Yver, vous n'estes qu'un villain, Esté est plaisant et gentil, En tesmoing de May et d'Avril Qui l'acompaignent soir et matin. Esté revest champs, bois et fleurs De sa livree de verdure, Et de maintes autres couleurs, Par l'ordonnance de Nature. Mais, vous, Yver, trop estes plain De nege, vent, pluye et grezil On vous deust bannir en essil. Sans point flater, je parle plain, Yver, vous n'estes qu'un villain ! Charles d'Orléans

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LesCahiers de Pierre Béarn, n° 7, printemps-été 2003 (60 rue Monsieur-le-Prince, 75006 Paris ; 40 p., s.p.m.). Pierre Béarn est centenaire, et toujours si jeune qu’on espère qu’un conseiller d’orientation pressera ses parents de le diriger vers une carrière autre que celle de la poésie. Laissons-le, comme il le propose, « s’amuser avec les pseudonymes » et nous apprendre que
Mon pays ce n'est pas un pays c'est l'hiver. Mon jardin ce n'est pas un jardin c'est la plaine. Mon chemin ce n'est pas un chemin c'est la neige. Mon pays ce n'est pas un pays c'est l'hiver. Gilles Vigneault Malgré le gel et la neige, la galette repose, près de la cheminée... N'oubliez pas de lire, mon conte ! Dans cet article, des liens sur le thème de la galette La princesse aux sept galettes Mon jardin, entre neige et soleil Neige Gisèle Prassinos "Il paraît que le ciel et la terre vont se marier avant l'aube le fiancé sur la fille a jeté voile de mousse lentement et sans bruit pour ne pas l'éveiller. Elle sommeille encore il est tôt mais déjà exaltés impatients d'aller à la noce les arbres ont mis leurs gants par milliers et les maisons leurs chapeaux blancs." QUESTIONS LUCIEN JACQUES - Qui tombe comme farine ? - La neige quand elle est fine. - Et qui choit comme duvet ? - La fleur du pommier, en mai. Bien au chaud Ann ROCARD Dans ma maison, bien au chaud, je vois le jour qui s'enfuit et les étoiles là-haut qui s'allument dans la nuit. J'entends le vent qui s'élance entre les tuiles du toit et les grands arbres qui dansent à la lisière du bois. Chez moi, je suis à l'abri. Je bois un bon lait bouillant. Je n'ai pas peur de la pluie, de l'hiver et du grand vent. Où est donc passé le feu ? Pierre Gamarra Où donc est passé le feu ? Je n’ai pas de cheminée ! Quand l’hiver au gros nez bleu Vient à la fin de l'année, Quand décembre blanc et noir vient siffler devant ma porte et quand la tempête emporte les arbres au fond du soir, je m'en vais à ma croisée, je suis triste un petit peu, je n’ai pas de cheminée. Où donc est passé le feu ? Neige A. Le Léard Quand la neige tombe, Est-ce une colombe Qui secoue au vent Son plumage blanc ? Ou tout un cortège De blancs perce-neige Qui suit en dansant Le Prince Charmant ? Bonjour monsieur l'hiver Patrick Bousquet Hé ! bonjour monsieur l'hiver ! Ça faisait longtemps ... Bienvenue sur notre terre, Magicien tout blanc. Les montagnes t'espéraient ; Les sapins pleuraient ; Les marmottes s'indignaient ; Reviendra-t-il jamais ? Mes patins s'ennuyaient ; Mes petits skis aussi ; On était tous inquiets ; Reviendra-t-il jamais ? Hé ! bonjour monsieur l'hiver ! Ça faisait longtemps ... Bienvenue sur notre terre, Magicien tout blanc. Le ski Pierre Gamarra Un garçon glissant sur ses skis disait "Ah ! Le ski, c'est exquis, je me demande bien ce qui Est plus commode que le ski. " Comme il filait à toute allure, un rocher se dressa soudain. Ce fut la fin de l'aventure, Il s'écria plein de dédain "Vraiment, je ne suis pas conquis, Je n'ai bu ni vin, ni whisky et cependant, je perds mes skis. Non, le ski, ce n'est pas exquis. " Lorsqu'une chose nous dérange, Notre avis change. Paris blanc Pierre Coran La neige et la nuit Tombent sur Paris, A pas de fourmi. Et la ville au vent Peint l’hiver en blanc, A pas de géant. La Seine sans bruit Prend couleur d’encens Et de tabac gris. A l’hiver en blanc, Le temps se suspend, A pas de fourmi. A pas de géant Tombent sur Paris La neige et la nuit. PLUME DE NOEL Marie Litra Un petit flocon qui vient de tomber plume de Noël l'oiseau dans le ciel ne l'a pas gardée et quatre flocons qui viennent briller sur le vert sapin qui depuis matin tell'ment en rêvait Et mille flocons qui viennent danser autour des fenêtres et bientôt la fête nous sera contée. Frileuse La porte de l'hiver A claqué sur mes doigts, Sa serrure de gel M'a crocheté l'oreille Et je tourne en vain La clé du soleil, Quand ce grand serrurier Pointe, rouge, son groin Juste derrière le verrou Du printemps Si lent... Si lent.. Calme intérieur Pierre Reverdy Tout est calme Pendant l'hiver Au soir quand la lampe s'allume A travers la fenêtre où on la voit courir Sur le tapis des mains qui dansent Une ombre au plafond se balance On parle plus bas pour finir Au jardin les arbres sont morts Le feu brille Et quelqu'un s'endort Des lumières contre le mur Sur la terre une feuille glisse La nuit c'est le nouveau décor Des drames sans témoin qui se passent dehors . Le bonhomme de neige Jason Emond Savez-vous qui est né Ce matin dans le pré ? Un gros bonhomme tout blanc ! Il est très souriant Avec son ventre rond Ses yeux noirs de charbon Son balai menaçant Et son chapeau melon. Le soleil a brillé, À midi dans le pré, Je n'ai rien retrouvé... Le bonhomme a filé ! Au nord de la Norvège Corinne Albaut Vit un bonhomme de neige. Il n'a pas peur de fondre, Là-bas, la neige tombe Pendant de très longs mois, Il y fait toujours froid. Et le bonhomme de neige, Bien assis sur son siège, Regarde les flocons Voler en tourbillons. Sais-tu ce que j'en pense ? Il a bien de la chance Pour un bonhomme de neige D'habiter la Norvège. Pour travailler en classe, sur le thème de l'hiver * Chez Doctole de nombreux liens ! * La Pomverte * Une chanson à écouter Boris et Natacha La même chanson à Lire & Recréer D'autres poèmes * Chez Grenadine * Encore Grenadine * La ronde des poésies * Lieu commun * Mes Petits Bonheurs * Le tableau noir
Hé ! bonjour monsieur l Hiver ! Ça faisait longtempsBienvenue sur notre terre, Magicien tout blanc. Patrick Bousquet Toc ! Toc ! ouvrez-moi ! Toc ! Toc ! bonnes gens, ouvrez-moi ! Ayez pitié d’une mésange. Puis-je venir dans votre Bonjour monsieur l’Hiver – Hé ! Bonjour monsieur l’Hiver ! Ça faisait longtemps… Bienvenu sur notre terre, Magicien tout blanc. – Les montagnes t’espéraient ; Les sapins pleuraient ; Les marmottes s’indignaient ; Reviendra-t-il jamais ? – Mes patins s’ennuyaient ; Mes petits skis aussi ; On était tous inquiets ; Reviendra-t-il jamais ? – Hé ! Bonjour monsieur l’Hiver ! Ça faisait longtemps … Bienvenu sur notre terre, Magicien tout blanc. Patrick Bousquet L’adaptation musicale de la poésie par Agathe… N’hésitez pas à aller découvrir sa chaîne YouTube !  sVbAv.
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