VillaBeau Chêne (dite Villa de Le Vésinet 78110. Journées du Patrimoine : Du 21 au 22 septembre 2019 . Expositon "La Guerre 14-18 et Le Vésinet" à la Expositon "La Guerre 14-18 et Le
Mis à jour le samedi 3 juillet 2021 à 10h42 Publié le vendredi 2 juillet 2021 à 12h55 Le président de la République a annoncé l’entrée de Joséphine Baker au Panthéon le 30 novembre prochain. Le chef de l’État a retenu de l'artiste franco-américaine les valeurs universalistes et le combat contre le racisme Joséphine Baker entrera donc au Panthéon le 30 novembre prochain, première femme noire, première artiste de scène, elle reposera dans le prestigieux cénacle aux cotés des les "Grands hommes" de l’histoire de France. Emmanuel Macron a accepté cette panthéonisation après avoir rencontré, le 21 juillet dernier à l'Elysée, raconté le Parisien, certains de ceux qui portent cette proposition, mise sur la table à l'initiative de l'essayiste Laurent Kupferman, reprenant une idée lancée en 2013 par le philosophe Régis Debray et soutenue notamment par sa famille, et par la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme dont elle a été membre très tôt, et par de nombreuses personnalités à l'image de Stéphane Bern. En juillet, dans une interview au magazine Elle, Emmanuel Macron rendait hommage à un certain nombre de femmes qui l'ont inspiré, parmi lesquelles figure Joséphine Baker. Dans la version vidéo de l'entretien que le président de la République accorde à Elle, il ne parle pas de son éventuelle panthéonisation mais il parle de Joséphine Baker comme d'une femme qui a eu "tous les courages et toutes les audaces". Pour lui, "elle est assez synthétique de ce qu'est d'être française, elle qui était américaine". Il rappelle qu'elle a été résistante, salue "son combat pour l'universalisme, une forme de générosité, une liberté absolue", et conclut-il "je trouve qu'elle est impressionnante de modernité et assez inspirante". Joséphine Baker est née le 3 juin 1906 à Saint-Louis dans le Missouri, USA, d’un père d'origine espagnole et d’une mère afro-indienne. Arrivée en France en tant que jeune artiste de music-hall, elle va happer l'attention du public par son agilité et sa vigueur sur scène. À partir de 1925, elle danse, chante, se produit pour la Revue Nègre présentée au théâtre des Champs-Elysées. C'est par les productions de la Revue Nègre que le jazz des années 20 va se répandre en France, et que Joséphine Baker va devenir une star. C'est dans le cadre de ces spectacles qu'elle arbore cette célèbre ceinture de bananes qui pourrait faire croire qu'elle acquiesce à toute forme de domination ou colonialisme. Les choses sont bien plus subtiles, et c'est surtout dans la lutte contre le racisme qu'elle va vite s'illustrer. Le choix de la nationalité françaiseSi elle est née aux États-Unis et a toujours fréquenté son pays d'origine, Joséphine Baker a fait le choix de la nationalité française, et a souvent chanté son amour pour son pays d'adoption. Petite fille américaine issue d'une famille pauvre, elle rêve de se produire sur scène. Remarquée à Broadway, elle arrive en France pour une proposition de spectacle alors qu'elle a 19 ans. Elle a déjà été mariée deux fois, à 13 et 15 ans, et rencontre à Paris son impresario, Pepito Abatino, qui va devenir le grand amour de sa vie. Après la mort de celui-ci, elle se marie le 30 novembre 1937, à 31 ans, avec l'homme d'affaires Jean Lion à Crèvecœur-le-Grand. Le mariage ne dure qu'un an et demi, mais le choix de la France perdurera. "J'ai fait le choix de la nationalité française, car ici je me sens libre et heureuse de vivre et, au moment où l’on trouve le bonheur absolu et complet, on peut dire avec conviction ceci est mon pays". 1939 Recrutée comme honorable correspondant En 1939, alors que la France est en guerre, Joséphine Baker est approchée par le chef du 2e bureau du service du contre-espionnage français. La rencontre avec Jacques Abtey a eu lieu à la villa Beau Chêne au Vésinet, et c'est sa notoriété, car elle est déjà une star, qui va intéresser Abtey. Joséphine Baker va sans réserve se mettre à sa disposition, puisqu'elle lui répond "C'est la France qui m'a fait ce que je suis, je lui garderai une reconnaissance éternelle. La France est douce, il fait bon y vivre pour nous autres gens de couleur, parce qu'il n'y existe pas de préjugés racistes. Ne suis-je pas devenue l'enfant chérie des Parisiens ? Ils m'ont tout donné, en particulier leur cœur. Je leur ai donné le mien. Je suis prête, capitaine, à leur donner aujourd'hui ma vie. Vous pouvez disposer de moi comme vous l'entendez." Au Service Historique de la Défense, le chercheur historien Géraud Létang explique qu'Abtey et Joséphine Baker ont servi "d'intermédiaires" dans une chaine de renseignement. La position de Joséphine Baker, sa vie mondaine, ont servi de "couverture à des activités clandestines". Il y a deux dossiers concernant l'artiste au Service Historique de la Défense, celui de la clandestinité, et celui de ces activités reconnues par l'armée, qui viendront un peu plus tard. Joséphine Baker a été une couverture pour Abtey, qui devient officiellement Jacques Hebert ,"artiste" qui "accompagne Madame Joséphine Baker". Joséphine Baker va donc faire coïncider ses rendez-vous artistiques et mondains avec les nécessités de service d'Abtey et des réseaux de résistants qui ont besoin de "passeurs d'informations". Les renseignements que le couple devait transporter étaient transcrits en langage chiffré et à l'encre sympathique sur les partitions musicales de la star. Les faits ont été racontés par Jacques Abtey qui publiera en 1948 "La guerre secrète de Joséphine Baker". 1940 Au château, cache armes et résistantsJoséphine Baker avait pris l'habitude de séjourner dans une superbe propriété en Dordogne, le château des Milandes, à partir de 1938 elle l'achètera plus tard. Vaste demeure du XVe siècle, bordée de 300 hectares de jardins et bosquets, ce château va devenir un lieu de refuge pour les résistants et de cache pour leurs armes . "Lorsque notre famille a acheté le château en 2002, des femmes d'anciens résistants sont venus me voir pour me dire qu'ils cachaient leurs armes ici", explique Angélique Delabarre de Saint-Exupéry, qui dirige désormais le château et rassemble tous documents possibles sur la vie de l'artiste. Au fil des années de guerre et d'occupation, le château a donc été sous la gouverne de Joséphine Baker un point de passage pour les membres des Forces Françaises Libres qui étaient envoyées en Afrique. À la fin de l'année 40, dénoncée, elle réussit à détourner les soupçons des officiers allemands, mais elle quitte les Milandes et est affectée à d'autres missions. Elle part dans le Sud-Est de la France et elle fait croire qu'elle a besoin de chanter à Toulon et à Marseille. "L'objectif réel est d'entrer en contact avec certains personnalités, on l'envoie, même chez Mussolini, dans un grand dîner où on lui demande de repérer les généraux présents" raconte Angélique Delabarre de Saint-Exupéry. Soutien à la résistance et aux soldats depuis le MaghrebEn 1941, Joséphine Baker s'installe à Alger avec le commandant Abtey. De là ils fournissent des informations aux réseaux de résistants et aux hommes et femmes de la France Libre. Alors qu'Abtey est supposé faire passer des documents au Portugal, il n'obtient pas son visa, mais Joséphine oui, c'est donc elle qui remplira sa mission. Quand elle revient au Maghreb, elle tombe malade, et devra rester de très longs mois alitée au Maroc. Malgré tout ses activités d'agent secret se poursuivent, lorsque des personnalités lui rendent visite et quand ce sont des généraux ou des diplomates, il lui arrive de leur faire "passer des messages" de la part d'Abtey. "C'est une période moins active probablement, mais globalement Joséphine Baker a joué un rôle de facilitatrice, qu'elle a endossé sans réserve et avec constance" estime Géraud Létang. "Mais dès le débarquement des forces alliées en Afrique du Nord, elle va jouer un rôle d'ambassadrice, et là c'est à visage découvert qu'elle va œuvrer". Après l'arrivée des troupes britanniques et américaines au Maghreb, Joséphine Baker se produit sur scène et chante pour les soldats. Elle le fait, bénévolement, et en exigeant que les soldats noirs américains soient présents dans la salle en même temps que les blancs dans le public, et non séparément. Le 17 mai 1943, Joséphine Baker se produit devant les soldats américains, avec un orchestre de cuivre de l'armée américaine, à Oran en Algérie En mai 1944, Joséphine Baker s'engage dans l'armée de l'air comme rédactrice de première classe au service social des forces féminines de l'air, mais la hiérarchie et les proches du général de Gaulle, font en sorte qu'elle soit détachée et puisse servir sur une mission plus appropriée à ses talents chanter et galvaniser le moral des troupes des l'Armée de Libération. Au moment où se prépare le débarquement de Provence, et la construction d'un pouvoir qui remplacera celui de Vichy, "Joséphine Baker incarne la culture française, une citoyenne qui ne s'est pas compromise avec l'occupant, elle est franco-américaine, et populaire, son atout c'est qu'elle fédère. Peu de personnalités de l'époque ont tous ces atouts" constate Géraud Létang. Elle est donc propulsée par le staff du général De Gaulle, qui considère qu'elle sera plus utile sur scène que comme rédactrice du service social. Une tournée de propagande est organisée pour l'armée de Libération entre Marrakech et Le Caire en passant par Beyrouth et Damas. C'est-à-dire 3000 kilomètres, des dizaines de concerts, qu'elle finance à ses frais. Les bénéfices vont alimenter les caisses de la résistance en France, et celles de l'armée de Libération. Elle est promue en reconnaissance des services rendus notamment lors de cette tournée, sous-lieutenant des troupes féminines auxiliaires de l'armée de l'air. Joséphine Baker intégrée dans l'armée de l'air Dès 1946 lui sera décernée la médaille de la Résistance. La Croix de guerre et la légion d'honneur viendront en 1957. Le texte du décret rappelle aussi qu'on lui a demandé d'organiser un nouveau service de renseignement et sa collaboration avec la résistance Française. Et poursuit en signalant son intégration dans les Forces Aériennes Françaises libres "Invitée dans les Ambassades et les Consulats lors d'une tournée en Espagne, recueille de précieux renseignements. Dès le débarquement allié en Afrique du Nord, à peine remise d'une longue maladie, s'engage dans les Formations Féminines des - Envoyée au Moyen-Orient, met son talent, son énergie au service des Combattants Français et alliés. Suit le corps Expéditionnaire Français en Italie." Joséphine Baker reçoit la légion d'honneur au Chateau des Milandes Conférence sur le racisme avec la Licra en 1953Après guerre, Joséphine Baker s'engage auprès de la Lica, qui deviendra vite la Licra Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme, et donne des conférences contre le racisme partout en Europe. Avec des discours simples, nourris de ses propres expériences et de ses intuitions, forte de sa notoriété et de la sympathie que le public a pour elle, elle délivre sans cesse des messages de tolérance. Le 28 décembre 1953 elle intervient lors d'une réunion publique de la Licra, à Paris, et déclare "Je combats la discrimination raciale, religieuse et sociale n’importe où je la trouve, car je suis profondément contre et je ne puis rester insensible aux malheurs de celui qui ne peut pas se défendre dans ce domaine, même si je la trouve en France. Du reste, je suis navrée d’être obligée de combattre car, à l’époque où nous vivons, de telles situations ne devraient pas exister". 1963 marche de Washington avec Martin Luther KingSon militantisme pour la cause noire et contre le racisme, date d'avant la guerre. Elle publie par exemple, "Mon sang dans tes veines", écrit d'après son idée, par son grand amour et impresario Pepito Abatino, et Félix Achille de la Camara en 1931. L'histoire raconte le geste d'une bonne dans une riche propriété américaine, qui, grâce au don de son sang, sauve le fils du propriétaire. Un autre livre qui s'appelle "Une vie de toutes les couleurs", où elle démontre qu'on peut être tous très différents et vivre en pleine harmonie. Joséphine Baker est connue également pour son engagement en faveur du droit des noirs américains. Elle a d'abord connu la conditions des noirs et des métis américains étant enfant et jeune fille dans le Missouri ou à Broadway. Plus tard, lors de ses visites aux États-Unis, en tant qu'artiste de renommée internationale, elle a enduré la ségrégation infligée aux noirs américains. Son statut de star n'y fait rien, au restaurant on ne la sert pas car elle est noire, dans les palaces on ne lui donne pas de chambre. Lors d'une visite avec son mari français, et blanc, Jo Bouillon, on leur refuse même la location d'une chambre d'hôtel en raison de sa couleur de peau. Artiste très prisée malgré tout, on lui propose de jouer partout, mais elle refuse de se produire devant un public où les noirs sont exclus. Joséphine Baker a fait tout un périple aux États-Unis pour faire constater par huissier tous les faits de discriminations et d'humiliations, et donné des conférences de presse pour les dénoncer. En 1951, l'Association nationale pour l'avancement des personnes de couleur NAACP, avec laquelle elle a milité et dont elle est membre à vie, institue un jour de célébration, le Joséphine Baker Day. Elle soutient le Mouvement des droits civiques de Martin Luther King et participe, en 1963, à la Marche sur Washington, au cours de laquelle elle prononce un discours. C'est le jour du discours historique "I have a dream". La seule femme à prendre la parole à la tribune était Joséphine Baker hormis les comédiennes et chanteuses qui se sont produites après le discours, elle l'a fait en uniforme français ornée de ses décorations civiles ou militaires. La tolérance mise en pratique avec la tribu arc-en-ciel Joséphine Baker aux Milandes avec les enfants de sa "tribu arc-en-ciel" en 1964 Après avoir été un lieu de résistance, le château des Milandes va devenir un "village monde" ressemblant à l'idéal de fraternité de Joséphine Baker. En accord avec son mari, le compositeur et violoniste, Jo Bouillon, rencontré lors du débarquement avec l'armée à Marseille, Joséphine adopte 12 enfants, 10 garçons et 2 filles Jo ne voulait pas de filles initialement. Petit à petit le domaine, qui emploie 120 personnes, se dote de fermes, d'animaux de toutes sortes, de logements pour les invités de passages, d'attractions ouvertes au public, va accueillir des enfants venus du Japon, de Finlande, de Corée, de Côte d'Ivoire, du Maroc, de la Colombie,d'Israël, d'Algérie, de France et du Vénézuela. Un melting pot tout à fait détonnant pour le village de Castelnaud-la-Chapelle connu pour son célèbre château fort. À Castelnaud-la-Chapelle, en Dordogne, Joséphine Baker a essayé de réaliser son utopie de fraternité "Joséphine Baker, maman particulièrement stricte, ne joue pas les stars avec ses enfants. Elle est certes souvent absente en raison de ses tournées, mais elle tient à ce qu'elle croit être la meilleure éducation pour eux. Elle est très attachée à cette mission et c'est d'abord cet aspect de son personnage qui m'a incitée à prendre soin de sa demeure et de ce qu'elle a légué comme valeurs", raconte Angélique Delabarre de Saint-Exupéry. Certains enfants iront en internat en Suisse, parfois ils seront instruits à la maison, ou bien fréquenteront les établissements de la région, selon les niveaux de scolarité. "Elle tenait à ce qu'un jour chaque enfant puisse connaitre son pays d'origine, et éventuellement ses parents initiaux, et ça c'est très marquant" explique Angélique Delabarre. Lors de l'adoption d'Akio et de Jeannot, elle est à Tokyo en pleine guerre de Corée. Elle fait faire un passeport coréen à Akio et elle rentre à ce moment là à l'aéroport en disant "Regardez, j'ai un Coréen, j'ai un Japonais avec moi, et je suis Américaine". C'est sa façon de dire "on a le même sang, nous sommes tous pareils" ajoute Angélique Delabarre de Saint-Exupéry. Comme le disait Joséphine Baker dans sa chanson "Mon village", son idée était que son domaine des Milandes avec cette "tribu arc-en-ciel" composée d'enfants de toutes origines et religions, soit l'image d'un monde à venir, un monde d'égalité entre les êtres quelles que soient leurs origines, leurs différences, leurs couleurs de peau et leurs religions. ALLER PLUS LOIN sur FRANCE INTERElle a tellement aimé la France, tellement remercié Dieu de lui avoir accordé la nationalité française qu’elle a toujours tâché d’honorer son pays d’adoption. ECOUTER Le Grand Atelier fantôme de Joséphine Baker Entre ici, Joséphine Baker avec ton amoureux cortège de plumes et de bananes et d’enfants adoptés et de combats contre le racisme et de courage. Car Joséphine fit partie de ce "désordre de courage" comme le disait André Malraux devant le cercueil de Jean Moulin, évoquant la résistance. ECOUTER Entre ici Joséphine ! la chronique de François Morel Une pétition, sous le titre "Osez Joséphine", demande l'entrée au Panthéon de Joséphine Baker, artiste, militante, et résistante. C'est une initiative de l'essayiste Laurent Kupferman, qui y voit un symbole d'unité nationale et d'universalisme à la française. LIRE "Osez Joséphine", la pétition qui plaide pour l'entrée de Joséphine Baker au Panthéon A voir sur Arte, un documentaire passionnant et très émouvant sur le parcours de cette femme libre qui conquit la France des années 1920. Et sur ses relations tourmentées avec son pays natal, les États-Unis. Joséphine avait deux amours, son pays et Paris, mais le premier fut bien ingrat avec elle... ECOUTER Joséphine Baker première icône noire En 1939, recevant dans sa villa du Vésinet le capitaine Abtey avec qui elle allait faire équipe dans les services secrets, elle avait dit C’est la France qui m'a faite ce que je suis. Je suis prête, capitaine, à lui donner ma vie. » ECOUTER La panthéonisation de Joséphine Baker dans le Vif de l'histoire Beaucoup d’observateurs ont souligné que c’était la première femme noire » à entrer au Panthéon. Mais avant d’être une femme noire, Joséphine Baker était d’abord une femme libre, une Française libre. ECOUTER La panthéonisation de Joséphine Baker dans l'émission En toute subjectivité Catel et Bocquet, les auteurs des biographies BD remarquables d’Olympe de Gouges et de Kiki de Montparnasse signent un bel hommage à une grande artiste et à la femme libre. LIRE Joséphine Baker, au-delà du cliché Vous trouvez cet article intéressant ? Faites-le savoir et partagez-le.
Cest la raison pour laquelle nous avons créé Mediirect ! Bienvenue chez Mediirect ! Et si vous essayiez une nouvelle expérience du recrutement ? Déjà un compte ? Se connecter. Je postule. Je représente un établissement de santé . Créer un compte en tant que candidat.e. Prénom * Nom * Email * Spécialité. N° de téléphone * Mot de passe * 6 caractères minimum. Merci de confirmer
Joséphine Baker dansant le charleston aux Folies Bergère à Paris. Artiste de music-hall, résistante, militante antiraciste, née à Saint-Louis Missouri, morte à Paris FranceJoséphine Baker en 1948. De son vrai nom Freda Josephine McDonald, Joséphine Baker a passé sa jeunesse dans les quartiers pauvres de Saint-Louis. Après avoir rejoint une troupe itinérante de théâtre, elle part pour Paris en septembre 1925, à l’âge de 19 ans. Le 2 octobre 1925 a lieu la première de La Revue Nègre », spectacle musical créé au Théâtre des Champs-Élysées. Joséphine Baker interprète trois numéros, dont la La Danse sauvage ». Très vite remarquée, elle devient l’égérie des Cubistes. Kees Van Dongen peint son portrait, et Piet Mondrian s’enthousiasme pour son charleston. En janvier 1926 a lieu la première de La Folie du Jour » aux Folies Bergère. Le temps d’un numéro , elle danse vêtue d’un simple pagne de fausses bananes en cuir. J’étais l’idole sauvage dont Paris avait besoin. Après quatre années de violence, j’ai symbolisé la liberté retrouvée, la découverte de l’art nègre, du jazz. J’ai représenté la liberté de me couper les cheveux, de me promener nue, d’envoyer tous les carcans au diable, y compris le corset » dira-t-elle plus tard. En décembre 1926, Guiseppe Pepito Abatino crée pour elle au 40 rue Pierre-Fontaine 9e, près du Moulin Rouge, le cabaret Chez Joséphine, qui deviendra quelques années plus tard le dîner-spectacle du Carrousel de Paris. Joséphine Baker y chante et y fait la fête en compagnie de Jean Cocteau, Robert Desnos, Colette, René Clair. Le sculpteur américain Alexander Calder réalise son premier portrait en fil de fer, qui sera exposé deux ans plus tard à New York. Après une tournée en Europe, elle obtient en 1927 un contrat aux Folies Bergères en tant que meneuse de revue, et danse accompagnée d’un léopard, puis en 1930 au Casino de Paris. Le 7 juin 1927, elle passe, et obtient, son permis de conduire Porte Maillot. En 1929, Joséphine Baker, déjà propriétaire d’un appartement avenue Bugeaud 16e, achète une maison au 26 avenue Clémenceau, au Vésinet la villa Le Beau Chêne. En 1931, elle remporte un succès inoubliable avec la chanson J’ai deux amours », composée par Vincent Scotto. Elle joue ensuite dans plusieurs films. En mai 1935, Joséphine Baker obtient son brevet de pilote. En 1937, elle est interviewée pour un quotidien américain par l’écrivain Langston Hughes, figure de la Harlem Renaissance, dans les coulisses des Folies Bergère. Naturalisée française en 1937, elle s’engage durant la Seconde Guerre mondiale dans les services secrets de la France libre. Ses activités durant la guerre lui vaudront la Médaille de la Résistance française, et, quelques années plus tard, les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur ainsi que la Croix de Guerre 1939-1945 avec palme. De 1947 à 1968, elle vit en Dordogne, dans le Château des Milandes, entourée de ses douze enfants adoptés de neuf nationalités différentes qu’elle surnomme sa Tribu Arc en Ciel ». Le 28 décembre 1953, elle donne une conférence pour la Ligue internationale contre l’antisémitisme, au Palais de la Mutualité, à Paris. Elle déclare Je combats la discrimination raciale, religieuse et sociale n’importe où je la trouve … Je lutte de toutes mes forces pour faire abolir les lois existantes dans différents pays qui soutiennent la discrimination raciale et religieuse parce que ces lois font croire à ces citoyens qu’ils ont raison d’élever leurs enfants dans cet esprit. » Durant les années 1950 et 1960, elle soutient le mouvement des droits civiques aux États-Unis. Le 28 août 1963, elle participe à la Marche sur Washington aux côtés de Martin Luther King, Jr. Portant son uniforme de la France libre, elle est la seule femme, ce jour-là, à prendre la parole à la tribune. Elle confie à la foule, immense C’est le plus beau jour de ma vie ! » En 1969, Joséphine Baker, qui a été expulsée de son Château des Milandes, s’installe, sous la protection de la princesse Grace de Monaco, dans une villa sur les hauteurs de Roquebrune la villa Maryvonne. Elle décède à Paris le 12 avril 1975, au lendemain d’un concert donné à Bobino. Le 15 avril, elle reçoit les honneurs militaires la seule femme américaine dans l’histoire à avoir eu cet honneur et des funérailles solennelles à l’Eglise de la Madeleine. Des centaines de couronnes de fleurs sont ensuite dispersées dans toute la capitale et déposées sur les monuments aux morts de la Seconde Guerre mondiale. Grâce à l’intervention de Grace de Monaco, elle est enterrée au Cimetière marin de Monaco. En 2000, la place Joséphine-Baker est baptisée en son honneur dans le 14e arrondissement de Paris. En 2019, une plaque commémorative est apposée au 40, rue Pierre-Fontaine où était implanté le cabaret Chez Joséphine. Le 30 novembre 2021, Joséphine Baker est entrée au Panthéon, sur décision du Président de la République française, Emmanuel Macron, qui avait cité une personnalité exceptionnelle, née américaine, ayant choisi, au nom du combat qu’elle mena toute sa vie pour la liberté et l’émancipation, la France éternelle des Lumières universelles ». Joséphine Baker est ainsi la première femme noire, première artiste de scène, et première femme née aux Etats-Unis à reposer dans la nécropole laïque.
\n \n la villa beau chene le vesinet
6Villas à Le Vésinet à partir de 322 000 €. Consultez les meilleures offres pour votre recherche villa piscine vesinet. Le vesinet lac de la station demeure de prestige début xixème de 600 m² dans un. (construction piscine possible). Votre contact abra walsh +33 6 34 87 08 06 -
La chanteuse, danseuse et meneuse de revues Joséphine Baker (1906-1975) a vécu de 1929 à 1947 dans la villa « Le Beau-Chêne » au 52, avenue Georges-Clemenceau. • L’acteur de cinéma Jean Marais (1913-1998), vécut une partie de son enfance au Vésinet, 90, boulevard de Belgique, où il fut élevé par sa mère, sa tante et sa grand-mère. Pour lui rendre hommage le cinéma du
Unedemeure privée, propriété depuis 2012 de Philippe Baudry, architecte et homme d'affaires. La douzaine de pièces n'avait jamais été rénovée jusqu'à ce jour. La villa Beau Chêne saccagée pendant
RT@G_Beaufils: La Villa Beau Chêne au Vésinet était le jardin secret de #JoséphineBaker entre 1929 et 1947. Balades avec son guépard, immenses fêtes un quotidien insolite. Visite privée exceptionnelle avec le propriétaire et des passionnés.
qBExNDV.
  • axqq36vwsm.pages.dev/168
  • axqq36vwsm.pages.dev/372
  • axqq36vwsm.pages.dev/378
  • axqq36vwsm.pages.dev/589
  • axqq36vwsm.pages.dev/272
  • axqq36vwsm.pages.dev/127
  • axqq36vwsm.pages.dev/208
  • axqq36vwsm.pages.dev/180
  • la villa beau chene le vesinet